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A l’heure de la Cop 21, dix gestes simples pour sauver notre planète !

A Paris actuellement, les dirigeants de 150 pays sont rassemblés pour discuter (encore une fois), du climat, de la sauvegarde de l’environnement, d’écologie… Une nouvelle rencontre qui à mon avis ne contribuera pas vraiment à changer les choses dans nos environnements les plus immédiats : foyers, rues … Pour moi, sauvegarder et protéger ma planète, c’est juste de poser des actes simples qui ne nécessitent pas une litanie de directives et de moyens colossaux. Voici mes 10 gestes simples pour adopter un comportement plus écologique et protéger l’environnement.

  1. Assainir son cadre de vie au quotidien. Balayer son espace vital et le maintenir toujours propre !
  2. Faire du recyclage à la maison. Ce qui revient à réutiliser les matières, surtout plastiques.
  3. Gérer convenablement les ressources en eau : bien fermer son robinet (en sortant de la douche), réutiliser l’eau de pluie pour la lessive ou la vaisselle par exemple ;
  4. Eviter de déverser des produits chimiques dans les canalisations (égouts, caniveaux… ) et ne pas laver par exemple son véhicule sur la voie publique (car les eaux sales et l’huile de vidange vont dans les systèmes de canalisations ;
  5. Economiser l’énergie. Cela consiste tout simplement à toujours avoir le réflexe d’éteindre une lampe (dans sa chambre, son bureau, sa salle de classe…), de débrancher son frigo pendant son absence en été, éteindre son poste téléviseur et la climatisation avent de s’endormir ou quand on quitte son bureau…
  6. Adapter notre mode de vie et nos pratiques de consommation au développement durable. Le développement durable, c’est répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
  7. Eduquer nos enfants et les générations à venir prendre soin de leur environnement de vie. Antoine de Saint-Exupéry ne se demandait-il pas, jadis : « Quelle terre allons-nous laisser à nos enfants ?» Il ne faut en aucun cas oublier que chaque enfant qu’on éduque est un homme meilleur qu’on gagne ! Et que ce n’est qu’à travers l’éducation qu’on arrive à inculquer des notions et des valeurs à l’humain !
  8. Privilégier les transports en commun au lieu d’un véhicule par habitant, et marcher quand c’est sur une courte distance (c’est aussi bon pour la santé);
  9. Toujours avoir à l’esprit que nous n’avons pas de planète Terre de substitution. Il faut donc apprendre à économiser et à partager de manière équitable les ressources de l’environnement et à tenir compte des facultés limitées de la Terre à absorber les déchets et les pollutions.
  10. Changer de mentalité et ne plus forcément attendre l’Etat ou les pouvoirs publics pour agir. Nous devons être des citoyens responsables, tous pour un environnement sain et adéquat.

Si ces gestes semblent minimes au plan individuel, mis tous ensemble, ils peuvent représenter une importante action en vue de la sauvegarde et la protection de l’environnement. Alors, toi, jeune frère, cousin, oncle, tante, sache que ton environnement, c’est ton avenir, et qu’il est de ta responsabilité de le préserver !


Rencontre fortuite de cinq mondoblogueurs à l’Université Senghor d’Alexandrie !

Ils sont cinq ! Ils sont jeunes ! Passionnés par la langue française, ils sont depuis quelques semaines, pensionnaires de la prestigieuse Université Senghor d’Alexandrie, opérateur direct de la Francophonie, tous auditeurs au Département Culture de l’illustre bâtisse. A eux cinq, c’est la représentation en perspective cavalière de l’Afrique de l’Ouest. Enfin, Ils sont Mondoblogueurs, de la 4ème promotion. A eux cinq, ils partagent cet amour pour la langue et la culture francophones dont ils sont les ambassadeurs dans cette ville historique, Alexandrie. Une rencontre fortuite dans cette ville qui abrite ce temple du savoir, le plus grand de la Francophonie. Cinq Mondoblogueurs à l’Université Senghor d’Alexandrie ! Jamais auparavant, cette institution n’a autant accueilli de blogueurs, que dis-je, de mondoblogueurs en une seule promotion. Focus sur la team MondoSenghor !

Imposante par sa carrure, elle est comme on le dit dans son pays : « Il n’y a pas son deux !». Et, ce sera par elle que nous ouvrirons ce focus ; celle-là même qui, il y a quelques années encore, arborait le numéro 9 de l’équipe de Basket de Bouaké, puis le 5 des Eléphantes de Côte d’Ivoire. Elle, c’est la « Lionne de Mondoblog », comme nous la surnommons ici à l’université, du nom éponyme de son blog. Elle, c’est la première femme à diriger, en 25 années d’existence, le Bureau des Etudiants de l’Université Senghor d’Alexandrie. Elle, c’est une femme, qui à travers son blog, vous emmènera de par son amour des belles lettres, dans un monde euphorique plein de confidences personnelles, dans sa bulle comme le disait tantôt Diam’s. Destin de Lionne, se nomme-t-il, Karidja Matagaly Traoré s’appelle-t-elle ! Sous sa plume, c’est le récit d’une vie jeune, mais très riche, une vie au service de la communauté, de la paix, et une vie pleine de découvertes et de voyages qui la mène vers les autres.

 L’image – L’être – La vie ! Ainsi, se présente notre seconde mondosenghorienne. Malgré un amour inconditionnel pour la langue de Molière, elle n’aime pas pour autant écrire. Elle, c’est plutôt la photo, c’est l’image, c’est le multimédia. « Je photographie sans frontières entre les personnages et les scènes, le souffle et l’âme, le sourire et l’espérance. Ne pas photographier, c’est arrêter de vivre! », affirme-telle. Originaire de l’ancien Soudan français, la belle Kadi Diallo ne cache pas son opinion. Trait d’union, tel est le nom de son blog. Bien qu’il ne soit pas très alimenté, il laisse transparaître un outil en jachère pour une saison de semences très fructueuse à venir. « La Fauve », c’est son surnom, ici à l’USenghor. Celle pour qui le poids des images est le leitmotiv de toute entreprise, marquera son passage à l’université par la conception de l’affiche du 25ème anniversaire de notre maison.

 Passionné de journalisme si bien qu’il a fini par en faire son métier, l’écriture ne l’effraie point. Lui, qui dès ses années collèges avait animé les journaux scolaires des différents établissements qu’il a fréquenté à Cotonou, l’aventure mondoblog n’est qu’un prolongement d’une ardoise d’écriture. Ici à Senghor, c’est l’ « ambianceur » son surnom, tellement il fait bouger les senghoriens au rythme des sonorités africaines et internationales. Lui, c’est James O. Adéyèman. View Talk, ainsi se nomme son terrain de jeu dans l’espace mondoblog. Sur ce dernier, c’est sa passion pour le journalisme du sport qui est mis en exergue. Ce que le grand public ne sait de lui, c’est son aise pour le reportage d’images de guerre. « Les terrains de combats me passionnent, et si on m’en proposait un à l’heure où nous parlons, je partirai au détriment de mes études. Après tout, c’est une passion, et la passion, il faut la vivre amplement. », confie-t’il d’un air serein.

 Journaliste radio de formation, mais ayant passé la majeure partie de sa carrière sous la plume, elle est la troisième mondosenghorienne de l’aventure, la deuxième qui nous vient du pays d’Houphouët Boigny. Ici à l’école, nous la surnommons la «C.Com ». Elle n’est pas aussi grande que la première éléphante, mais de loin, elle se fait remarquer par son sourire éblouissant. Communiquer pour elle, c’est la vie. Et sa communication, c’est pour la promotion de la femme, car comme elle-même l’affirme, « La condition féminine en Afrique mérite d’être améliorée, et notre rôle est de faire en sorte que ce combat, nous le remportions ». Mariam Sanogo, seule mondoblogueuse à posséder un blog quasi-thématique, elle vous emmène dans un monde plein d’apologie de la chose féminine, mais aussi d’histoires personnelles assez riches d’anecdotes. Son blog, c’est La déchirure, comme pour marquer une rupture sur un fait socioculturel qui pour elle arrière encore l’Afrique.

 Enfin, le dernier sur la liste ! Lui qui a longtemps griffonné sur Allô229, vous emmène depuis peu sur Regards d’Ici, un univers plein d’histoires personnelles où il jette un regard assez critique sur la société dans laquelle il vit. « Que dire, si ce n’est qu’écrire pour moi, c’est ma façon de m’évader !», rassure-t-il. Et cela permet à ceux qui se posent la question de l’intérêt qu’un archiviste a à autant écrire, de trouver ici leur réponse. Sur son blog, vous trouverez des billets d’humeur, ses analyses personnelles sur certains aspects de la vie quotidienne au Bénin, son pays d’origine et en Afrique, et des prises de position assez remarquables sur de grands sujets qui font débat un peu partout, le tout dans un style fluide et agréable à lire. En fait, ce mondosenghorien, c’est moi : Jean-Paul C. Lawson.


Bienvenue en Égypte : une affaire de café et de chicha !

Bienvenue en Égypte, terre des pharaons!!! S’il y a bien une chose sur laquelle je peux être formel, c’est que l’Egyptien est une locomotive ambulante. Partout, quel que soit l’endroit, le moment, tel un chien pour l’homme, les meilleur compagnons de l’Egyptien, c’est le café et la chicha ! A Alexandrie où j’habite depuis quelques semaines maintenant, c’est un véritable dogme. Et ça, personne n’y échappe : petits, grands, hommes et femmes. Dans la rue, jamais vous ne marcherez sans sentir cette odeur de fumée de cigarette, si déconcertante pour de nombreux étrangers comme moi. Un matin, en allant aux cours, blotti contre l’une des vitres du bus qui assurait mon transport, je me suis amusé à compter le nombre de salons de café qui séparent ma résidence de l’université. La distance, longue d’une trentaine de kilomètres, je me suis retrouvé avec exactement 187 cafés, tous situés le long de la corniche de la ville historique. Ici, ce n’est pas comme dans mon pays. Il y a moins de restaurants et de fast-food et plus de salons de café-chicha qu’à Cotonou.

Une série de questions m’a alors titillé l’esprit, me laissant du coup, perplexe. N’y a-t-il pas de législation pour lutter contre le tabagisme dans le pays ? Comment cela se fait-il que des jeunes d’à peine 13-14 ans fument des paquets de cigarettes dans un laps de temps comparable à un marathon olympique ? Les campagnes publicitaires de sensibilisation contre les méfaits du café et du tabac sur la santé n’existent-il pas dans ce coin du globe ? Pourquoi en Égypte, malgré le nombre de fumeurs, le taux de mortalité dû au tabagisme reste relativement, l’un des plus faibles d’Afrique? et beaucoup d’autres interrogations… Un soir, au cours d’une visite du bailleur de mon appartement, j’ai poussé ma curiosité et lui ai demandé : « Pourquoi les Egyptiens fument autant ? » Dans son françarabe, tout ce qu’il a pu me donner comme réponse, c’est que les Egyptiens sont à près de 80 % musulmans, et l’alcool est interdit aux musulmans par le Coran. Or étant donné qu’ils ont besoin de chaleur, notamment en période hivernale, ils se rabattent sur le café, la cigarette et la chicha. Je lui ai demandé ensuite s’ils étaient quand même conscients que le tabac tue. Et sa réponse m’a fait tomber des nues : « l’Egyptien n’a pas peur des armes, ce n’est pas de la cigarette qu’il aura peur ». Après analyses, je me suis donc dit que l’habitude étant une seconde nature, ce n’est pas aujourd’hui que cela changera.

En partant, il m’a dit une phrase : « Si vous êtes amateurs de café et de chicha, ne manquez jamais de visiter l’Egypte ». Car, si pour Descartes, c’est le bon sens qui est la chose du monde la mieux partagée, pour l’Egyptien, c’est plutôt le café et la chicha qui répondent à ce critère, surtout le café Made in Egypt.


Il était une fois, notre Papa !

Hommage à toi Papa, tes fils te saluent !

Voilà ! Il s’en est allé ! Notre Papa a pris son envol. Il a décidé d’entreprendre la longue marche vers le père céleste. Notre patriarche ! Le père de la démocratie béninoise a été rappelé à Dieu. Il y a encore quelques jours, il a célébré ses 82 ans. Nous savions qu’il était mal en point, mais personne ne pouvait imaginer qu’il ne lui restait plus beaucoup à vivre.

C’était lui ! L’homme du 26 octobre, comme nous avions l’habitude de l’appeler en souvenir de ce jeudi où il a inscrit son nom dans l’histoire de notre beau pays, le Bénin. Ce jour-là, beaucoup d’entre nous n’étaient pas encore nés. Mais, des récits de son exploit racontés par nos parents, nous gardons le souvenir d’un homme, ce militaire qui avait pour raison d’être, sa Patrie. De 1972 à 1991 où il garda le pouvoir de main ferme, malgré les fortes turbulences qui ont secoué le voyage, il inscrira dans les mémoires de ses frères entre autres, le marxisme-léninisme et la réforme du système éducatif qu’il instaura, système qui a contribué à confirmer le qualificatif de « Quartier Latin » de l’Afrique, attribué jadis à mon cher pays.

Mais, c’est en acceptant de renoncer au socialisme et d’engager son pays sur la voie démocratique que le Caméléon a, à tout jamais gagné le cœur de ses compatriotes. L’historique Conférence des Forces vives de la nation du 19 au 28 février 1990 qu’il décida finalement d’organiser après 18 ans de règne a, comme le dit ma mère : « pansé toutes les plaies des Béninois« . Il était la pluie et le beau temps pour son pays, le Bénin. Au total, ce seront trente longues années qu’il servira son pays au plus haut sommet. Trois décennies au cours desquelles, il a fait connaître le Bénin à travers le monde.

Papa, comme le disent nos ancêtres, les morts ne sont pas morts, ils se reposent. Tu as joué ton match pour le Bénin. Il est temps pour toi d’aller te reposer. Ton sens du devoir et tes qualités d’homme meneur vont nous manquer. L’héritage que tu nous a transmis, nous habitera encore longtemps, et nous ne cesserons jamais d’essayer de marcher dans tes pas. Je sais que de là où tu te trouves maintenant, ton étoile continuera toujours de nous guider. Ton amour pour notre pays, j’en suis certain, continuera au-delà du monde des mortels.

Que pourrions nous dire d’autre qu' »Avé Mathieu Kérékou« , Va et Repose en Paix !

Tes fils, depuis Alexandrie !


A Alexandrie, j’ai rencontré Fatma !

Je suis à Alexandrie depuis deux semaines maintenant. Bon gré, mal gré, j’essaie de m’adapter à cette nouvelle vie très à l’opposée de mon Cotonou natal. Alexandrie, la ville qui dort le jour. Ici, le jour et la nuit sont très différents. Les gens vont et viennent à un rythme effréné. Ici, le bruit est plus fort que chez moi. Ici encore, c’est une conduite sans le respect du code de la route. C’est à croire qu’il n’y a pas d’auto-école dans la ville. A l’université, c’est encore la période des formalités administratives. Les choses avancent petitement, mais sûrement. Je prends mes premiers repères. C’est aussi les moments de rencontres, d’échanges, des premiers contacts avec cette diversité culturelle, ce melting-pot au nom duquel j’ai quitté ma ville.

Et en parlant de rencontres, j’en ai fait une. Une rencontre fortuite, mais qui au final, m’a permis de constater que je devrais me sentir chez moi dans cette nouvelle ville qui est mienne désormais. Elle s’appelait Fatma*. Ce matin-à, j’avais – pour la deuxième fois depuis mon arrivée au pays des pharaons – manqué mon bus. Rapidement, il fallait trouver un moyen pour rallier l’université à temps. Un coup d’œil rapide aux alentours et un minibus vide se profilait à quelques mètres devant moi. A peine cinq enjambées, et me voilà à bord, à ma place préférée. Blotti contre la vitre gauche, je m’en allais, mes pensées orientées vers mon pays, ma famille, mes amis. Assis à côté de moi, mon camarade et ami James, mondoblogueur. Quelques minutes plus tard, alors que l’auto s’apprêtait à prendre la route, la voilà, courant, avec sa sœur aînée. Elles finirent par trouver deux places devant nous. A Alexandrie, ce n’est pas comme à Cotonou en minibus. Chez nous, le conducteur a un assistant qui se charge de collecter les frais de transport et de les remettre à ce dernier. Ici, ce n’est pas pareil. C’est plutôt les passagers qui collectent les fonds et les remettent au chauffeur. Alors, ne me faisant pas prier, j’ai transmis un billet de 5 livres égyptiennes (monnaie locale) à la demoiselle assise devant moi, qui à son tour me remit un reliquat d’une livre. Curieuse comme la plupart de ses compatriotes (qui, pour beaucoup, n’ont vu des hommes noirs qu’à la télé), elle se retourna et demanda en anglais :

– Vous venez de quel pays ?

– Du Bénin, répondis-je, dans mon anglais approximatif. Connaissez-vous ?

– Non, pas vraiment, rétorqua-t-elle.

– C’est en Afrique de l’Ouest, à côté du Nigeria.

– Ok, dit-elle. Que faites-vous à Alexandrie ?

Et à James de répondre:

– Nous sommes ici pour les études; nous sommes étudiants à l’Université Senghor.

La discussion continua ainsi pendant un moment.Toujours avec notre anglais approximatif, nous lui avons présenté notre pays. Elle nous a invités à venir visiter la Bibliothèque d’Alexandrie où elle travaillait. Coïncidence heureuse, l’université avait programmé pour les étudiants de mon département, une visite guidée de ladite institution pour l’après-midi de cette même journée. C’était sûrement l’occasion de la revoir et de continuer la discussion entamée plus tôt la matinée.

Quatorze heures. Le bus de l’université attendait patiemment à son parking habituel. Aussitôt rempli, il démarra. Direction le quartier d’El Shatbi: la Bibliothèque d’Alexandrie, un quartier dans un quartier, avec son architecture futuriste qui démontre toute la volonté des habitants de faire de ce temple du savoir, une fenêtre du monde sur l’Egypte, un centre de tolérance et de dialogue entre les peuples et les civilisations. Une fois la visite entamée, une seule chose trottait dans ma tête. Comment faire pour retrouver Fatma, alors que le matin, je ne lui avais pas demandé ni son nom, ni une photo ? Je ne m’imaginais pas un seul instant décrire Fatma à tous ceux qui travaillaient à la bibliothèque. Les gens me prendront sûrement pour un fou. C’était donc une mission impossible. Toutefois, c’était sans compter sur dame chance (ou le destin, ou encore sur la coïncidence, je ne sais que trop). Au moment où je suivais mon groupe qui entrait dans l’un des musées de l’institution – alors que ce n’était pas prévu dans notre parcours – qui vis-je à ma grande surprise venir à ma rencontre ! Fatma. Ah oui, Fatma se tenait devant moi, avec les premiers mots (anglais) qui sortirent de sa bouche : « C’était vous ce matin dans le bus; vous êtes vraiment venus ». Elle ne s’y attendait pas du tout. J’appelai alors James qui à son tour était vraiment étonné de la revoir dans ces circonstances. Malheureusement, il fallait continuer notre visite. Nous lui avons alors promis de revenir une fois notre parcours terminé. Ce que nous avons fait vers 16 h. Elle nous a alors emmenés à la découverte des collections du musée dans lequel elle était employée. Une visite riche et très passionnante.

Comme le destin sait faire ses choses, me dis-je un instant. En tout cas, comme me le disait mon frère Tyromex, « chacun fait son expérience d’Alexandrie« . Et la mienne venait de commencer !

PS : Fatma*, un prénom fictif choisi pour préserver l’anonymat de la réelle demoiselle.


Cotonou-Alexandrie : un saut dans l’inconnu pour un nouveau départ !

On y est. C’est le grand départ ! Il n’est jamais facile de quitter la terre de ses aïeuls, de se séparer de cette chaleur familiale si particulière à l’Afrique, le continent-mère. Et pourtant, voilà le jeune Laté qui s’apprête à se lancer. Il va continuer ses études supérieures. Comme la devise des Jeux Olympiques, il va s’élancer pour aller plus vite et plus haut pour revenir plus fort. Mais avant, retournons en arrière un instant. Oui, juste un moment pour rappeler les circonstances de cet éloignement de ces terres, celles-là même qui ont forgé ce qu’il est aujourd’hui.

Décembre 2014 : L’université Senghor d’Alexandrie vient de lancer son concours de recrutement de la promotion 2015-2017, pour son Master en Développement. L’information que le jeune Laté attendait était maintenant disponible. Deux ans se sont écoulés depuis son premier essai d’intégrer le prestigieux campus. Deux années pendant lesquelles, il s’était préparé comme cela se doit. Soutenu par son ami de toujours, le Tché Tyromex, lui-même ancien pensionnaire de la forteresse francophone, Laté décide de se présenter. Il se mit alors à remplir le formulaire d’inscription. Janvier 2015 : Vendredi 09, 17h48 min, Inscription validée. Laté venait ainsi de franchir le premier palier du long périple devant le conduire à Alexandrie, la ville où jadis, le savoir était né. Oui, Alexandrie et sa corniche, l’une des plus belles au monde, sa bibliothèque et son fameux phare, qui reste encore aujourd’hui, l’une des plus belles merveilles du monde antique. Mars 2015 : L’épreuve écrite. Plus de 500 candidats béninois avaient été invités à plancher sur un sujet unique relatif à la filière choisie. Naturellement, Laté n’était pas inquiet. Avec son expérience du concours de 2013 et sa préparation psycho-intellectuelle, il alla composer. Sérénité et confiance en soi, étaient les mots d’ordre. Le sujet, dans son ensemble aussi, était très abordable. Une fois le test passé, tous les regards étaient tournés vers l’épreuve orale. Avril 2015 : L’épreuve orale qui s’est déroulée à l’Hôtel du Port de Cotonou a été encore plus relax que l’écrit. La fraîcheur du matin et calme du cadre imprimaient déjà tout le sérieux avec lequel l’entretien sera réalisé. Face à l’examinateur, il ne trembla point. Sans trop discourir, il présenta son projet professionnel et échangea même quelques sourires avec ce dernier. Le plus dur était fait. Il fallait donc attendre les résultats définitifs. Boursier ou Non Boursier, tel était le sort qui l’attendait. Les jours passèrent, les semaines défilèrent. Aucune réponse de l’Université. Jamais l’attente d’une nouvelle n’a été si longue pour les candidats ayant franchi l’étape écrite du concours. Mardi 23 Juin 2015, 13h35min. Un coup d’œil rapide à sa boîte e-mail et enfin un courriel de l’université. Son cœur se mit à battre la chamade. Un remix d’il y a deux ans (où il avait réussi l’écrit et recalé à l’oral) ? Une peur qui ne dit point son nom, le parcourut. Un léger frisson le traversa. Un instant, il retint son souffle. Pour tenter d’amoindrir le choc, il décida de lire d’autres mails reçus avant d’y revenir un peu plus tard. Mais, rien n’y fit. La tentation était forte. Brusquement, sans ménagement, il cliqua sur le fameux courriel qui mit un temps avant de s’ouvrir. Présage de mauvaise nouvelle ? Sûrement pas, espéra-t-il. Et de voir le sourire sur son visage. Oui, la nouvelle était bonne. Il venait d’être admis en tant qu’étudiant boursier au titre de la XVème promotion de l’Université Senghor, Opérateur direct de la Francophonie.

Il n’y avait plus un seul instant à perdre. Après avoir partagé la nouvelle avec ses parents, Laté se mit rapidement dans les courses pour préparer son voyage en terre pharaonique. Paiements des frais d’inscription, réception du contrat d’admission, préparation des dossiers à présenter dès l’arrivée en Egypte, demande de visa, etc… Tout y passa. Avant même de quitter son pays, Laté sentait déjà l’air de Senghor envahir son espace vital ! Les derniers jours précédant son départ, c’était l’euphorie totale. Les marchés de Cotonou étaient devenus son nouveau « chez lui », tellement il les avais assiégés. Puis, vint le jour. Valises bouclées et cadenassées ; Passeport et Visa bien au chaud dans son sac. Le billet d’avion qu’il avait acquis deux mois plus tôt aussi était au RDV.

Mercredi 09 Septembre, Jour tant attendu. – La veille, il avait fini de régler les derniers détails par rapport à ses activités à Cotonou avec ses collaborateurs. Il pouvait donc partir serein, de cette sérénité qui caractérise les grands hommes. – La dernière vérification des valises. Ah oui, je ne sais pas si vous le saviez, mais en Afrique, quand un enfant veut voyager, c’est avec les provisions de toute une décennie. Et pour ça, faites confiance à nos mamans. Rien ne manquera dans votre valise. Des ingrédients culinaires aux produits alimentaires dont vous n’êtes pas sûr de vous accommoder dans votre nouveau pays d’adoption, tout y passera. Ne cherchez même pas à vous opposer à ce qu’elles décident de mettre telles ou telles choses. Nos mamans évoluent toujours dans l’optique ‘’qu’il vaut mieux en avoir et ne pas s’en servir, que de ne pas en avoir et de s’en mordre les doigts‘’, question d’expérience, me dira-t-on. Un dernier tour en ville dans la matinée, lui a permis de recevoir le Drapeau National des mains du Secrétaire Général de la Commission Nationale Permanente de la Francophonie, faisant de lui, ainsi que de ses camarades futurs senghoriens, des ambassadeurs de la notoriété et de l’image de marque que le Bénin a pu imprimer dans l’histoire de cette prestigieuse institution, reconnaissance internationale que la nouvelle promotion a promis continuer d’honorer. 16h: Tel un petit marché, la cour familiale de Laté s’est remplie, les uns et les autres, tous parés pour lui souhaiter un excellent voyage. 18h : une fois les formalités d’enregistrement effectuées, c’est l’heure du grand départ. Quelques derniers bisous et les rappels des conditions à respecter quand on vit à l’étranger (ah ça, elles ne s’en privent pas, nos chères mamans), et voilà notre jeune Senghorien qui s’embarqua pour Alexandrie, via Istanbul. Un voyage qui fut long, mais très passionnant.

A suivre…


Bénin : quand deux éléphants se battent, c’est le peuple qui en pâtit !

Retenez votre souffle ! Au pays de Béhanzin, quand deux éléphants se battent, c’est le peuple qui en souffre. Pour bien comprendre le concept, je vous donnerai un petit exemple que j’adore tout particulièrement, car celui-là, il démontre clairement comment les décisions sont prises dans ma famille. Chez moi, mon Père, c’est le gouvernement, c’est lui qui exécute les grandes décisions prises par Maman (le parlement, l’Assemblée nationale) pour le bien-être de nous les enfants (le peuple). Que nous le voulions ou pas, nous étions obligés d’obtempérer. Des fois, lorsqu’un tonton (Bailleurs de fonds/PTF) passe à la maison, et qu’il veut nous gratifier de quelques billets, il demande si nous avions été sages. C’est le même scénario au niveau de l’Etat. Le gouvernement exécute les décisions de l’Assemblée nationale, surtout celles qui ont reçu l’appui financier des PTF.

Depuis quelques semaines, la situation qui remue l’univers politique au 229, c’est bel et bien le fameux détournement de l’aide du royaume des Pays-Bas dans le secteur de l’eau avec le Projet pluriannuel d’appui au secteur eau et assainissement (PPEA-II). D’après l’audit international exigé par les Néerlandais pour faire la lumière sur ce dossier, plusieurs milliards de francs CFA initialement destinés à l’amélioration de la fourniture en eau potable dans de nombreuses zones reculées du Bénin, ont été déroutés par certaines personnes pour qui la notion de biens publics n’est qu’une notion sans valeur. De hauts fonctionnaires, avides de pouvoir et d’argent, ont emprisonné l’eau du peuple béninois. De tous les noms cités dans cette affaire, figure en bonne place, celle de l’ex-ministre en charge des ressources en eau, Barthélémy Kassa aujourd’hui député à l’Assemblée nationale du Bénin, jouissant ainsi d’une immunité parlementaire. Mais comme nous vivons dans un pays où chaque fois qu’une affaire douteuse est révélée au grand jour, la citation préférée des ‘’chefs‘’, la fameuse « Je ne suis au courant de rien » devient la chose du pays la mieux partagée, les uns et les autres restent là à se regarder, l’Assemblée nationale s’interrogeant sur le bien-fondé de la demande de levée d’immunité parlementaire du célèbre député (finalement pas si honorable que ça) que le gouvernement lui a adressée pour permettre au judiciaire d’entendre ce dernier. Et pendant que ce jeu de ping-pong se déroule, ce sont les pauvres enfants de Plèkètè, de Wawata ou encore de Gogounou qui souffrent de l’absence de cette eau potable. Dans tous les cas, lorsqu’ils finiront de jouer leur musique, ce sera à nous de danser sur les airs mélodieux. Mais là encore, la situation ne risque pas vraiment de changer car la masse qui élit est analphabète et ne comprends pas grand-chose aux véritables enjeux de développement. Le seul langage qu’ils comprennent, c’est celui des deux sacs de riz que les politiciens leur distribuent à la veille des échéances électorales. Mais bon, j’ai dit cela, j’ai rien dit !


Pour la fête nationale, Cotonou fait sa toilette !

Je suis formel. La seule période de l’année où Cotonou fait sa toilette, c’est la semaine précédant le 1er août, jour de fête nationale. Pourquoi ? Je n’en sais trop rien. Mais je suppose que c’est la période de l’année où il y a le plus grand nombre de personnalités nationales et internationales dans la cité. Il faut quand même montrer, notamment aux étrangers, un visage attrayant de la capitale économique de ce beau pays, que dis-je, mon beau pays. Cette fois, notre invité d’honneur est le tout nouveau commandant du navire de l’Est, le président Muhammadu Buhari Et pour ne pas faire piètre figure, la municipalité s’est empressée de dépêcher dans les rues, les peintres, qui seaux à la main, badigeonnent les principales artères de la ville au 3CI.

A Noël, au Nouvel An, ou même à Pâques, et ce, depuis quelques années maintenant, vous ne verrez plus pareil spectacle. Il y a même eu un reportage réalisé en 2013 par le correspondant de TV5 Monde au Bénin, où en période de fin d’année, la cherté de vie a conduit à la mévente des commerçantes dans les marchés de la ville. Mais au-delà, de ce qu’a relevé le reporter dans son film, c’est le côté lugubre de la ville que moi j’ai remarqué. Alors que dans d’autres pays, les fêtes religieuses et de fin d’années sont l’occasion d’embellissement des villes, chez moi au 229, c’est tout bonnement le contraire… C’est à croire qu’ils n’ont plus de budget relatif à l’embellissement de la ville de Cotonou.

Les autorités à divers niveaux ont juste décidé de faire sortir l’argent seulement quand c’est la fête nationale… D’une certaine manière, je comprends… C’est quand même la fête nationale, la première célébration du pays. Mais de là, à ce que ça devienne une règle, hummm… En tout cas, une chose est claire, propre ou pas, Cotonou accueillera les festivités du 1er août 2015. Et la fête sera belle, je vous le promets !


« Osez innover, Bénin 2015 » : la conférence du social entrepreneur !

Une chose est certaine aujourd’hui. L’Afrique est le continent de demain. Imaginez un environnement dans lequel les besoins fondamentaux de tous sont assez bien assurés, ce monde, est-il possible ? Oui, mais comment ? Une seule réponse : par l’entreprenariat social, avec #Osezinnover.Logo_oser innover

#Osezinnover Bénin, c’est quoi ?

C’est un concours ouvert à des jeunes désireux de présenter un projet social d’entreprise. L’objectif de ce concours-conférence du social entrepreneur, c’est de permettre, aux participants de pouvoir disposer de clés pouvant susciter en eux l’identification aisée de solutions d’affaires créatives et durables en se basant sur les besoins sociaux de leurs communautés respectives. Au terme du programme, les projets des 10 meilleurs sociaux entrepreneurs qui ont pris part à l’aventure seront retenus pour bénéficier d’un accompagnement complet.

150 jeunes Béninois avaient envoyé un dossier de candidature pour faire partie de l’aventure. Après une sélection basée sur la motivation, la vision entrepreneuriale, la créativité, ainsi que les expériences personnelles et professionnelles des candidats, 25 jeunes venus des quatre coins du pays ont été retenus pour suivre la conférence « Osez innover » qui s’est tenue du 15 au 20 juin 2015 au centre Songhaï à Porto-Novo. Après la formation, ces jeunes ont eu droit à 4 semaines pour élaborer un business plan qu’ils ont soutenu devant un jury à l’ambassade des Etats-Unis. A l’issue de cette phase, les 10 meilleurs projets seront encore proposés à un jury. Les jeunes sélectionnés se verront accompagnés entièrement ou partiellement pour mettre en œuvre leur projet personnel. Au terme du programme, un camp d’entraînement sera organisé au profit des gagnants d’« Osez Innover » Bénin 2015.

« Osez innover », c’est le fruit de la coopération (plus que réussie) entre le gouvernement des Etats-Unis à travers le programme US Peace Corps et le Young Beninese Leaders Association. #Osezinnover, un événement que nous espérons voir perdurer pour le bien de la jeunesse béninoise.


Le projet Soha : une initiative de développement universitaire pour Haïti et l’Afrique francophone

Descartes affirmait dans son Discours de la Méthode que : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». Moi je dirais plutôt que c’est « La connaissance qui est la chose du monde la mieux partagée ». Et pour soutenir ma thèse, je prendrai exemple sur le projet Soha.

 Le projet Soha : qu’est-ce que c’est ?

Né de l’ambition de créer un réseau ayant pour objectif la construction et le partage de la connaissance, la Science ouverte en Haïti et en Afrique francophone (Soha) est un projet scientifique qui repose sur deux bases fondamentales : la connaissance et l’action. Connaissance dans la mesure où la science ouverte peut être « un outil d’empowerment et de justice cognitive pour Haïti et les pays d’Afrique francophone ». L’action, elle, s’inscrit dans la droite ligne de l’expérimentation de la science ouverte dans les universités et centres de recherche. Œuvre des professeures Florence Piron et de Diéyi Diouf, le projet met à la disposition de toute la communauté universitaire des pays du Sud et du Nord, un ensemble de ressources et d’activités visant à lever les barrières-obstacles à l’adoption des valeurs, des pratiques et des outils de la science ouverte dans les universités d’Haïti et d’Afrique francophone.

Le projet Soha est donc une initiative – qui se veut internationale – à travers laquelle étudiants, enseignants, chercheurs, hommes et femmes, pourront réfléchir et travailler sur la science ouverte, la construction et le partage du savoir sous toutes ses formes.

 Un ensemble d’outils et de ressources efficaces pour construire et partager le savoir

Science ouverte, c’est la connaissance libre. Et quand on parle de libre dans ce siècle du web 2.0, les outils et ressources sont nombreux. Dans le cadre de ce projet, la science ouverte s’opère à travers de nombreuses activités, des enquêtes, un collectif (qui est un réseau social web), une équipe de recherche solide et des publications en ligne. Elle couvre de nombreux thèmes parmi lesquelles, l’archivage en ligne des savoirs locaux, la recherche-action participative, les débats publics sur les grandes questions scientifiques de notre époque, le libre accès à l’information scientifique, le partage et la réutilisation des données de recherche, le big data, le financement de la recherche, etc. Le projet a déjà constitué de nombreuses collections bibliographiques collaboratives grâce au logiciel libre Zotero, collections dont de nombreuses références sont répertoriées sur son site internet. De plus, le projet dispose d’un groupe Facebook et d’un compte Twitter (celui de l’Association science et bien commun) pour interagir avec la communauté universitaire. Preuve que le savoir reste véritablement la chose la mieux partagée au monde.

Soha déjà en marche en Haïti et Afrique francophone

L’une des premières activités organisées dans le cadre du projet Soha fut le colloque sur le thème : La science ouverte et le libre accès dans les universités haïtiennes : état de la situation et propositions. Un colloque qui s’est tenu à Port-au-Prince en Haïti le 27 mars dernier sur la co-organisation du Risoha et de l’Université d’État d’Haïti, les professeures Piron et Diouf ont présenté durant leurs communications le projet Soha, son importance et sa nécessité dans la promotion de l’accès à l’information pour tous. D’un autre côté, les étudiants de 3e et 4e année (Licence et Master) de l’École normale supérieure d’enseignement technique (Enset) de Douala (Cameroun), ont suivi du 15 au 17 avril 2015 un séminaire intitulé : Le « Libre accès » au service des chercheurs : comment réussir sa recherche à l’ère du numérique ?, au cours duquel Thomas Hervé Mboa Nkoudou a présenté aux étudiants, les principales conclusions du colloque ci-dessus évoqué. Enfin, tout dernièrement, Florence Piron a rencontré le professeur Claude Lishou, coordonnateur du projet de dématérialisation des programmes et activités du Cames pour lui présenter le projet et ses missions, et voir dans quelles mesures une coopération pourra s’établir entre eux et l’institution africaine.

 Participer à Soha : pourquoi pas ?

Sachant qu’une seule hirondelle ne fait le printemps, le projet est ouvert à tout universitaire francophone. Pour devenir membre du collectif Soha, il suffit de remplir ce formulaire ou visiter le site internet du projet.