cyprianolaw

Du papier au dessert, la première étape, c’est de croire en soi !

Réussir, ce n’est pas toujours ce qu’on croit. Ce n’est pas devenir célèbre, ni riche ou encore puissant.

Réussir, c’est sortir de son lit le matin et être heureux de ce qu’on va faire durant la journée, si heureux qu’on a l’impression de s’envoler.

Fame, 2009

Des reconversions professionnelles d’amis et collègues voulant vivre de leur passion, j’en ai connu. De celui qui abandonne la banque pour se lancer dans le BTP, ou de celle qui laisse l’infirmerie pour la musique, les histoires et les parcours sont nombreux et élogieux. Passer du salariat à l’entrepreneuriat, ce n’est pas une mince affaire! Il faut très souvent s’armer de courage et d’abnégation sur ce long périple. Mais, comme on le dit souvent, aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. Je me rappelle encore comme si c’était hier, du jour de notre rencontre. Nous venions d’être inscrits à l’école nationale d’administration du Bénin, en sciences de l’information documentaire, elle en bibliothéconomie-documentation, et moi en archivistique.
Parmi la trentaine des étudiants qui composait notre promotion, avec quelque 4 autres, nous formions la « cohorte » la plus jeune de la classe, les « bambinis » comme le disent les italiens. Trois années durant, nous avions vécu d’innombrables expériences. Fille et fils d’enseignants, nos éducations familiales nous rapprochaient sur de nombreux aspects.

Aux lendemains de notre diplomation, il fallait s’insérer et débuter sa carrière. Rapidement, « elle » a pu s’insérer dans le difficile univers des archives et de la documentation au Bénin où les opportunités, avouons-le, ne sont pas légion. Après quelques années d’exercice, las de nombreux problèmes liés que rencontre la gent féminine dans la recherche d’opportunités professionnelles (ne me demandez pas, vous savez de quoi je parle), et après avoir occupé des postes d’assistante personnelle de chefs d’entreprises, elle décide de se lancer et de revenir à sa passion en devenant son propre chef. C’est ainsi que naît « Le Dessert« , un bar à dèguè et lait caillé qui vous propose des spécialités locales accompagnées de gourmandises. S’il y a un endroit où vous devez vous rendre après avoir déjeuné dans l’une de mes adresses préférées à Cotonou, c’est bel et bien là. Vous ne serez pas déçus. Ses réalisations, n’ont rien à envier à un Starbuck ou à « Les Commères » à Paris. Entièrement du fait maison, et répondant aux normes internationales de la pâtisserie. Que ce soit avec son yaourt coco vanille, son croustichips banane ou encore son dèguè fruité aux céréales (mon crush :-)), ou encore quel que soit l’événement (anniversaire, baptême, mariage, etc.) pour lequel vous avez besoin de faire vivre un voyage unique à vos convives, son équipe vous fera enivrer de plaisir, de manière à ce que vous ne juriez que par les 4 lois du tourisme durable: Faire venir – Faire rester – Faire consommer & Faire revenir !

Son leitmotiv « Femme, commence aujourd’hui ou regrette demain« , laisse tout transparaître. Pour elle, il est plus qu’important que chaque femme s’autonomise par une activité génératrice de revenus. Son parcours atypique me permet de peindre le tableau de la femme béninoise, travailleuse, forte et résiliente. En un mot, une « Agodjié » qui avec poigne et dextérité, réussit à concilier majestueusement, du haut de la trentaine, une vie entrepreneuriale et familiale.

Des archives au déssert, Maylis SOSSA (oui, c’est « elle »!) fera voyager vos papilles au firmament du plaisir!

Alors, que vous soyez résidents au Bénin ou pas, qu’attendez-vous pour aller vous régaler?


Bons baisers du Cameroun : Bienvenue en Afrique depuis Paris !

S’il m’avait été dit que le premier restaurant africain dans lequel je mettrai les pieds à Paris serait un « Welcome to Mboa« , je ne l’aurais pas cru. Et pourtant, c’est ce qui m’est arrivé ! Je suis à Paris depuis quelques jours maintenant, dans le cadre d’un programme d’échanges universitaire Erasmus (oui, je sais, vous vous direz…Oh, Béninois aime trop papier…Et puis quoi encore!), et, entre les démarches administratives et les courses pour le logement, il me fallait bien casser la croûte. Alors que je courais dans les transports en commun, entre le métro et le RER, avec mon ami Richard Patrick et son coloc (tous deux originaires du Cameroun), sur invitation de ce dernier nous nous sommes dirigés naturellement vers un resto  »K-mer ».

Mais pour ceux qui ne connaissent pas Paris, laissez-moi vous situer un peu… Si vous êtes africain et que vous venez à Paris, et si vous avez oublié quelque chose au pays… ne perdez plus votre temps à envoyer un message à la famille pour qu’ils trouvent le moyen de vous le faire expédier. Prenez juste un ticket de métro, allez sur la ligne 4 et surtout n’oubliez pas de descendre à un des trois arrêts suivants : Marcadet-poissonniers, Château Rouge ou Barbes-Rochechouart. Moi je dis hein, c’est le CTRL+C et CTRL+V de l’Afrique. Tout s’y trouve. Avant même que vous ne sortiez du souterrain du métro et du RER, l’Afrique vous accueille convenablement. Entre les rabatteurs des salons de coiffure – nigérians et congolais – et les déambulations des vendeuses de piment ou des bordelles de barrières (merci Ecclésiaste), les petits-plats sont mis dans les grands pour vous montrer toutes les couleurs de Mama Africa. [Je me demande même pourquoi les français-ci vont même en Afrique, alors que l’Afrique est chez eux! Bref, ça c’est un autre débat].

Welcome to 237…

Et donc, comme ça nous nous sommes faufilés jusqu’à un petit resto situé dans le « coin black » de Panam : le Paradis d’Afrique, l’une des adresses incontournables des compatriotes du célèbre N°9. Aussitôt arrivés, en fond sonore, passait un son de mon artiste préférée Lab’l. Après avoir lancé la commande de nos « formules », nous avons échangé sur les réalités de la vie en France, c’est alors qu’un groupe de jeunes camerounais fit son entrée dans la tanière avec un sujet qui rameuta tous les clients : le football et l’équipe des lions indomptables camerounais. Et le sujet du jour était très banal : pourquoi Christian Bassogog, meilleur joueur de la CAN 2017, n’a pas été approché par un seul club depuis la fin de la compet’ alors qu’avant même la fin des compet’ précédentes les offres affluaient déjà ? Il a été traité, entre autres, de joueur de pacotille (les camers aussi hein!), et aussi que comment un joueur aussi jeune peut aller jouer en Chine si ce n’est que pour aller chercher de l’argent… Puis après ce fut le tour de Fabrice Ondoa, la « passoire » (c’est pas moi qui l’ai dit hein), gardien titulaire de l’équipe, qui jouait en 2ème division alors qu’André Onana, son suppléant, avait joué la finale de la C3 (Ligue Europa) avec l’Ajax d’Amsterdam la même année…
Entre les expressions  »mon petit, laisse, tu n’étais pas encore né. Je vais te raconter l’histoire de Beauséjour » (je ne sais même plus à quel moment et d’où cette phrase est sortie pour apparaître dans la conversation, le travail des « formules » battait déjà fort !) et les moments de rigolades à gorge déployée ou de chamailleries entre la caissière et un des garçons de salle, c’était de vraies discussions de « bars« , l’ambiance à la Kmer comme au pays, disait mon ami Richard. Et moi de lui rétorquer, si c’est comme ça l’ambiance dans vos bars, je cours une fois aller tester et revenir !
Ce parcours Erasmus débute bien dis donc…


Tous avec les Pharaons d’Egypte !

On a souvent tendance à dire que les anglais ont créé le foot et que les brésiliens en ont fait une religion, mais on oublie de mentionner qu’il existe une équipe africaine qui en a fait une science ! Parce-que leur jeu est un savant calcul, d’une précision presque parfaite. Vous l’aurez deviné, je parle des Pharaons d’Egypte. Sur le continent africain, ce sont eux qui ont raflé le plus grand nombre de trophées (7 trophées au total), devant le Cameroun (5 trophées) et le Ghana (4 trophées). Même s’ils n’ont jamais passé le cap du premier tour dans la plus grande messe du football, cette fois-ci, en Russie, ils ont les arguments nécessaires pour sérieusement inquiéter les autres équipes du groupe A (la Russie, l’Arabie Saoudite et l’Uruguay). Et si vous vous demandez pourquoi, lisez plutôt la suite de ce billet !


Une excellente sélection, une équipe faite de jeunots et d’anciens pétris d’expérience

Rappelons-le, les Pharaons ont déjà participé à deux Coupes du Monde de la FIFA.En 1934, où ils ont été éliminés par la Hongrie en huitièmes-de-finale, et en 1990, où ils sont sortis dès le premier tour d’un groupe composé de l’Angleterre, des Pays-Bas et de la République d’Irlande. 2018 représente donc une troisième chance pour les Egyptiens, et pas des moindres … Si 2017 fut un millésime exceptionnel dans l’univers viticole bordelais, nous savons déjà que 2018 restera à jamais un grand cru pour la sélection des pharaons ! 28 ans que le pays tout entier rêvait de ce moment.
Je me souviens encore des moments de liesse populaire pour la célébration des victoires des équipes égyptiennes, qu’elles soient en ligue nationale, continentale ou internationale. Une fête immense à chaque qualification. Comme je l’ai déjà dit dans un billet précédent, le foot en Egypte, c’est une véritable drogue et la nationale team en est le dealer !
Cette année, la composition de l’équipe des Pharaons est vraiment très prometteuse : aux côtés des renards de la sélection tels qu’Essam El-Hadary, Ahmed Fathi ou encore Ahmed Gomaa, il y a cette jeune vague d’espoirs du football égyptien, Mahmoud « Trezeguet » Hassan, Mohamed Elneny et surtout l’incontournable Mohamed Salah (actuellement blessé à l’épaule, nos prières l’accompagnent). Tous, comme on a l’habitude de le dire, mouillerons le maillot pour  Masr  * confirmant ainsi le vieil adage africain qui dit que « c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle ».

Le championnat national, une force pour l’équipe

Si j’aime bien l’équipe retenue par Hector Cuper, l’entraîneur argentin, c’est parce que la composition de la sélection met en valeur l’excellent travail réalisé depuis quelques années déjà dans le championnat égyptien (12 des 23 joueurs sont en effet issus du championnat). Cela semble être une règle de la Fédération Egyptienne, en effet, sous le ténor Hassan Shehata, l’équipe nationale était déjà fortement composée de joueurs issus du championnat égyptien, ce qui est plutôt bien vu… habitués à jouer ensemble, les joueurs se connaissent très bien et la cohésion au sein de l’équipe est ainsi assurée.

 Quid de Mohamed Salah, la star des pharaons ?

Mohamed Salah, l’attaquant égyptien de Liverpool, s’est blessé à l’épaule gauche lors de la finale de la Ligue des champions (1-3 face au Real Madrid). Du coup, nombreux sont ceux qui se demandent si la coqueluche du moment participera ou non au Mondial. Mais, pour le peu que je connais les égyptiens, laissez-moi vous dire une chose : l’Egypte, c’est plus de 95 millions d’habitants et devant cette immensité d’âmes, il y a un PHARAON, un seul, un dieu… qui s’appelle Mohamed Salah. L’Egypte au Mondial sans Mohamed Salah ? Ce serait comme une fillette de 3 ans qui se coucherait la nuit sans sa peluche ! Impossible. Imaginez-vous un seul instant l’Egypte aller en guerre footballistique sans son joker…

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Mohamed Salah. © Wikimédia


Mais rassurez-vous. Nous connaissons tous les richesses et les secrets de la médecine égyptienne, ainsi que les prières de l’Egypte ! Vous verrez que le phénomène Mo Salah sera bel et bien présent à Saint Pétersbourg, ce mondial 2018 le rapprochera encore un peu plus du Ballon d’Or, le joyau brut des Reds ne se laissera point compter l’événement.

Au delà de toutes ces considérations, l’Egypte n’est pas la seule concernée, toute l’Afrique l’est pour cette Coupe du Monde. C’est bien pour cette raison que, malgré tout ce qui arrivera, nous seront toujours derrière eux… Tous avec les Pharaons d’Egypte !

 

Ps: spéciale dédicace à une amie qui m’a fait aimer son pays, la grande Egypte (elle se reconnaîtra, ne vous inquiétez pas ;-).

Explications :

*L’Égypte, en forme longue « la République arabe d’Égypte » (en arabe جمهوريّة مصر العربيّة), est aussi communément appelée مصر (« Masr »).


Parce qu’au-delà de tout, je l’aime!

Il y a encore quelques jours, j’ai voulu là signer ! J’ai voulu lui dire combien elle me manque encore! Parce qu’au-delà de cette haine née de l’éloignement et qui nous anime aujourd’hui, un jour il y a eu une joie, une paix, un sourire, une complicité qui tait son nom. Il y a eu un amour fraternel et amical, un amour vrai, un amour unique.

Je l’ai rencontré il y a quelques années, au cours d’une de mes nombreuses missions. Puis, de Dakar à Alexandrie, de Ouagadougou à Bruxelles, elle était présente. Elle était mon souffle. Elle était mon soufre. Au fil du temps, on a grandi ensemble, explorant main dans la main, sens dessus dessous, des univers peu connus. Nous avons bataillé contre vents et marées, sous le soleil et les vents, dans l’hiver glacial et sous la canicule de l’été.

Puis, vint le temps des pleurs, de la séparation, de l’oubli, du cœur meurtri. Et parce que l’âme souffre, le cœur s’endurcit. Parce qu’on a peur de vivre une autre déception, on se renferme. Et on se refuse d’aimer à nouveau. On jure de ne pas pouvoir vivre sans cet être qui a contribué à son émerveillement au monde. On se retrouve figé dans le temps, comme perdu à jamais.

Et quand on se surprend à rêver d’elle, quand on apprend qu’on la reverra bientôt, on sourit tout bêtement à cette idée, de la revoir un instant, de l’étreindre, de la serrer et lui dire combien l’on a besoin d’elle; qu’elle est le théâtre de nos plus belles victoires, et qu’avec elle, on est prêt d’aller au firmament.

Parce que le cœur a ses raisons que la raison ignore, et que la raison ne se nourrit pas de sentiments.

Parce qu’au-delà de tout, je l’aime et je l’aimerai toujours!


Eh Touriste! Chez moi, c’est chez toi! Bienvenu au 229!

S’il y a bien une chose que j’apprécie de plus en plus chez mon Président, c’est sa volonté farouche de faire du tourisme et du patrimoine béninois, deux véritables leviers pour le développement de notre pays. Après avoir décrété que tous les africains (du moins ceux de 31 pays) sont les bienvenus chez nous en supprimant le visa d’entrée sur notre sol, il vient encore (ou du moins ses services compétents) viennent encore d’inviter le monde entier. Cette fois-ci, un visa spécial touriste a été lancé. Mais bon, cette fois c’est seulement pour 8 jours! Une première en Afrique de l’Ouest.

Eh oui, avec 10.000 fcfa seulement (15 euros), nous sommes prêts à vous accueillir au 229. 8 jours seulement, me diriez-vous? Oui, ça semble peu. Au prime abord, c’est ce que je pensais… Je me disais bien qu’avec l’état de nos routes, ce serait pas facile. Mais si vous êtes passionnés de voyages et de découvertes comme moi, c’est plus que jouable même. Si j’ai pu faire Paris-Cologne-Rome en une semaine, ce n’est pas le tour du Bénin que vous ne pourrez pas faire en ce même laps de temps! Dans tous les cas, si cela vous tente, faites moi signe. Je vous montrerai comment faire! Et de toute façon, même si vous n’arrivez pas à tout découvrir, pourquoi rester sur un goût d’inachevé? Je suis sûr que vous reviendrai nous voir! Parce que si je vous emmène chez ma cousine qui tient la cantine de l’immigration afin d’y déguster un bon plat de Gbô-lan le mardi ou le jeudi, vous ne verrez pas du tout le temps passer pendant qu’on sera entrain de vous prolonger votre visa. Ou encore, si je vous conduis à Ganvié pour aller tester la vie sur l’eau une journée chez mon oncle Adanlé, vous pourriez même ne plus avoir du tout envie de retourner vivre sur la terre ferme! Apprêtez-vous donc à venir chez vous à partir du 15 mars prochain. Bientôt, un autre aéroport verra le jour, un tout neuf, plus grand que celui qu’on utilise actuellement.

Je ne fais point de la politique. On a beau ne pas être d’accord avec certaines méthodes de l’oncle (c’est clair, on ne peut pas plaire à tout le monde). Mais une chose est sûre, il essaie quand même de mouiller le maillot comme il peut. Espérons juste que le temps nous permettra d’apprécier l’œuvre entamée et que ses futurs successeurs travaillerons comme ça! En attendant, moi je t’espère, très cher touriste!


ôh Patrimoine Béninois : Que de crimes on commet en ton nom !

Comme il est curieux que dans un pays comme le mien, l’Homme a tellement apprivoisé le feu qu’il s’en est fait un véritable ami ! Plus qu’un molosse, il est devenu l’un des accompagnements dont on ne peut se passer. Et quand je dis cela, d’aucun pourrait croire comme le disait un ami que je ne suis pas patriote. Mais des fois, à regarder la direction que prend un certain nombre de situations, c’est juste désolant. Notamment quand il s’agit du Patrimoine. Le Quid ?

Le Musée Historique d’Abomey en feu !!!

Sur le web aujourd’hui, je suis tombé sur des posts disant que le Musée Historique d’Abomey est en feu. Mais comme toujours, en matière d’information, le béninois en rajoute un peu. Il faut dire qu’en réalité, c’est le village artisanal du musée qui est passée sous les cendres. Fort heureusement pour les collections du musée en lui-même. Mais malheureusement pour ces artisans qui viennent peut-être même de perdre le peu de ressources avec lesquels ils nourrissent leurs progénitures. Mais à côté de ça, c’est aussi le musée qui perd. Car les devises générés par le paiement des redevances de locations de ces espaces font d’une certaine manière aussi vivre le musée. Mais ce qui est intéressant dans cette situation, c’est la raison évoquée : un court-circuit. Dans mon pays, c’est toujours un court-circuit qui provoque un incendie. Allez savoir pourquoi ! Mais que c’est hilarant que cela soit ainsi. Je me demande ce que font réellement les agents chargés de contrôler un certain nombre d’éléments dans nos services publics. Ils ont déjà tellement sous-traités les travaux publics que celui qui fait le travail en fin de compte, vu la misère pour laquelle il est payé, bidouille quelque chose. Dans des conditions pareilles, peut-on avoir un résultat différent ? Je me creuse encore les méninges à ce propos…

La restitution de nos trésors, on en parle ?

Depuis plusieurs années, mon pays se bat pour que la France lui restitue ses trésors. C’est louable, et je crois que si on s’y prend bien, on pourrait les récupérer. Mais comment justifier le fait que l’on veuille récupérer notre patrimoine si le peu que nous avons dans le pays est mal géré ? Problèmes de ressources humaines ? Je n’y crois pas. Nombreux sont les spécialistes formés au CRAC (Lomé) à l’Université Senghor (Alexandrie), à Cheick Anta Diop (Dakar) et autres centres de formations qui croupissent dans l’administration publique dans des services où ils ne devraient pas être utilisés alors qu’ils auraient pu être mieux exploités dans nos musées, archives, bibliothèques et autres services culturels. De nombreux autres sont récemment sortis de ces différentes écoles et pourraient accompagner, mais là encore, difficile de rencontrer des autorités. La politique de la mission est encore très en vogue dans l’administration publique béninoise. Problèmes de ressources financières ? Peut-être. Mais là encore. Lorsque j’apprends que dans le PAG de notre Président et de son équipe, 600 milliards de nos francs sont orientés vers les projets patrimoniaux, culturels et touristiques, je me dis que c’est quand même une sacrée somme. Un an après le début du mandat, c’est difficile de croire que beaucoup de choses n’ont pas changé pour notre patrimoine si ce n’est pas changer les matériels de bureaux dans les différentes administrations au niveau central. Des fois je me demande si nos autorités prennent le temps d’aller à la rencontre de leurs collègues techniciens dans les services culturels pour voir les réalités. Il est beau de rester dans des bureaux et d’élaborer des projets. Mais tant que sur le terrain, la situation n’est pas favorable, vous pourrez investir ce que vous voulez, l’éléphant blanc que vous aurez ne changera point de couleur en fin de compte. Allez dans nos musées, nos archives, nos salles de spectacles, etc… Le constat est amer. Il y a des structures qui n’ont pas de moyens, n’arrivent pas à payer leurs différents personnels, accumulent les arriérés de salaires, n’ont aucun accès à l’eau ni à l’électricité, etc… Que viendra voir les touristes dans ces conditions ?

Que dire alors… ?

Parlons de tout et de rien, mais soyons sérieux. Le patrimoine est une richesse pour laquelle nous devons nous battre. Il constitue par sa diversité et son importance une ressource immense qui doit être mise en valeur dans l’optique du développement économique, culturel et social durable. L’engagement de tous les acteurs est nécessaire pour permettre de sauvegarder et de valoriser efficacement cette richesse. Si l’Etat est incapable de travailler à réhabiliter cette situation de précarité dans laquelle se trouve notre patrimoine, il existe de nombreuses autres structures qui peuvent l’y accompagner. Le secteur privé et les associations et groupes qui travaillent dans le domaine devraient aussi être mis à contribution.


Jeunesse AfroEuro debout!

Tu viens du Nord, et du Sud; Elle de l’Est, de l’autre de bout du monde!
Mais nous sommes tous réunis par ce club qui fait notre identité!
Diversité—Fraternité
Vive l’Afrique-Europe!

Tous unis, comme un coeur!
C’est la famille, l’Afrique-Europe!
Main dans la main, tous debout!
Nous réussirons, l’Afrique-Europe!

Jeune, L’avenir est certain!
Lève-toi et bats toi!
A l’instar de Nelson Mandela,
Tu représentes l’UmKhoto We Sizwe du Monde.

De Bruxelles à Addis-Abeba,
De Cotonou à Londres,

L’AfroEuro a besoin de toi!


Chroniques d’un retour au pays natal: bla…bla…bla!!!

Lorsque Césaire écrivait son « Cahier d’un retour au pays natal » dans lequel il magnifiait son attachement à sa terre natale, et dans lequel il invitait sans trop discourir entre les lignes les africains de la diaspora à revenir chez eux, travailler pour le développement de leurs États respectifs, je me demande s’il avait bien pris le temps de décrire, avec la plume qu’on lui connaissait, les conditions de ce retour là. Je crois pas… Ou du moins, je n’ai pas vu ça dans son poème… Il ne savait pas sûrement pas que, quand bien même animé de toute la volonté de se mettre au service de son pays, ce n’est pas aussi simple…

Il arrive un moment où dans la vie, l’on a besoin pour diverses raisons, de changer d’environnement, d’aller se faire former, acquérir d’autres connaissances et revenir les mettre en pratique, ou tout simplement de partir car les conditions ici n’étaient plus favorables à l’éclosion de talents ou de compétences. C’était, mon cas. 2 ans durant, j’ai eu l’opportunité d’aller me perfectionner dans ma spécialité, mais aussi de découvrir un univers plus grand et plus passionnant que celui des sciences de l’information documentaire. Sur la terre des pharaons, nichée dans la belle cité jadis fondée par Alexandre le grand,  je suis allé à la rencontre de la richesse du patrimoine mondial. J’ai appris auprès de spécialistes venus du monde entier ce qu’il fallait faire pour que le patrimoine puisse contribuer au développement d’une nation, et le plus intéressant dans l’histoire, c’était des choses qui ne nécessitaient pas forcément de grands moyens, mais surtout la volonté de faire et de bien faire, pour le bien de tous, de la communauté, comme dirait l’autre, dans l’intérêt supérieur de la nation.

Et bien, voilà qu’avec tous les projets qui trottent dans mon esprit et que je suis entrain d’accoucher noir sur blanc, je me confronte à la dure réalité de chez moi, mon pays. Électricité disponible 6h/24h, Connexion Internet chère mais qui s’épuise comme si l’on la buvait au goulot. Et quand tu t’amuses à écrire aux services publics par mail et qu’après 3 jours tu n’obtiens aucune réponse, tu te demandes si c’est toi qui ne comprend plus langue de Molière ou si ce sont les questions que tu poses qui ne sont pas bien libellées ! Quand tu appelles les services de l’administration publique chargés de te fournir un certain nombre d’informations sur des démarches à entreprendre pour réaliser des travaux, personne au bout du fil. Et quand tu fais toi même le déplacement pour t’y rendre, c’est la fameuse phrase « il/elle s’est levé(e) » qui t’accueille et te souhaite la bienvenue. Après analyse, tu comprends pourquoi nombre de personnes préfèrent travailler dans l’informel…

Mais bon, ça ne sert à rien de se plaindre tout haut… Si en deux ans d’absence les mentalités n’ont pas changé, on y peut rien.. On ne peut que composer avec et faire de notre mieux. Ça ira, inchallah! (comme le dirait l’autre…bienvenue au #229)…


#Enclavonslesocéansdusavoir: MindSoccer, de Cotonou à Louxor !

Il arrive des évènements et des situations dans la vie de tout homme qui le marque et changent en lui sa conception de la vie. Hier encore, je comptais une anecdote à un collègue qui s’étonnait de me voir toujours en éveil à des heures très tardives de la nuit, mais toujours le premier à être debout à l’aube. Je lui disais ceci: « Déjà en classe de CE1, ma mère me réveillait à 5h30 du matin pour que je puisse réviser mes leçons alors que mes petits camarades, eux se réveillaient à 7h. Enfant, je ne comprenais pas, et souvent même, ça m’énervait. Mais, aujourd’hui, je perçois amplement le bien-fondé de ce système qu’elle inculquait en moi, cette bonne femme« . C’est pareil aussi pour le MindSoccer.

Je me rappelle encore de ces dimanches après-midi où 4 à 5 heures de temps durant, dans la salle audio du Collège Catholique Père Aupiais de Cotonou, où nous nous entraînons. Cette salle là, si on pouvait l’interroger, serait capable de livrer plus d’une anecdote. Sans relâche, en classe d’examen ou pas, de septembre à juin, c’était devenu pour nous, élèves franciscains passionnés de culture générale, le quartier général, le lieu où on enclavais les océans du savoir. On livrait des matches de génies en herbe où on faisait s’affronter des équipes imaginaires (Université Royale du Caire VS École Militaire du Vatican), on apprenait, on s’amusait, on riait. Puis, venaient les périodes de mise au vert où le coach ne ménageait aucun effort pour extraire de nos petites têtes, le précieux jus qu’il fallait pour nous faire gagner 😉 . On voyageait grâce à ça. De nos petits bancs du collège, il fallait connaître, avant l’âge, pour se voir affubler le surnom de « génie » et bomber le torse dans la cour de récréation, des noms, dates, lieux, événements, déjà oubliés par le commun des mortels. Aujourd’hui encore, pour nombre d’entre nous, cette flamme, que dis-je, cette soif de connaissances ne s’est jamais éteinte. Et si, elle court toujours, c’est parce qu’au delà du simple fait de jouer, et du plaisir qu’il nous procure, ce sport cérébral a, (en tout cas, en ce qui me concerne), aiguisé en nous, cette curiosité de toujours aller plus loin, plus haut et d’être toujours plus fort.

Mais pourquoi ai-je fait ce long détour en vous parlant du MindSoccer? Je sais plus trop. Mais si, voilà! C’est simplement parce que cet amour pour la découverte du patrimoine que j’ai aujourd’hui, me vient en partie de là. On dit souvent que ce ne sont que les rêves qui se réalisent. Durant ces années collèges où je faisais du génie en herbe, il m’était vraiment permis de rêver parcourir le monde. Mais, ces voyages, je le faisais à travers les encyclopédies, les ouvrages de références et autres dictionnaires. Je n’avais jamais pensé un seul instant qu’un jour, j’irai contempler ces merveilles de près. L’un de mes plus grand rêves, a toujours été d’accomplir le marathon des 7 merveilles du monde antique,  du moins celles qui existent encore. Aujourd’hui, c’est mission accomplie avec la Pyramide de Gizeh. En moins de deux ans, j’ai visité de nombreux sites (Colisée, Basilique Saint Pierre, Atomium, Tour Eiffel, Panthéon, Monument de la Renaissance Africaine). Mais c’est au cours de la semaine dernière, où j’étais dans la capitale mondiale du tourisme, Louxor, qu’après avoir visité le tombeau de Toutânkhamon, la Vallée des Rois, les Temples d’Hatchepsout, de Karnak et de Louxor, que j’ai réellement compris le vrai sens de la philosophie du MindSoccer: « Croire en soi, en ses rêves, et ne jamais baisser les bras« . Car comme me l’a appris mon coach, et ceci est devenu ma devise: « La seule limite à nos réalisations de demain se trouve dans nos doutes d’aujourd’hui« .

Alors, demandez-moi comment #EnclaverlesOcéansduSavoir, je vous répondrai: #MindSoccer.


La CAN vue de l’Egypte

Vivre soi-même une situation ou se la faire raconter, ce sont deux choses totalement différentes. Quelques semaines avant mon arrivée en Égypte, un ami m’avait averti en me disant de faire attention aux égyptiens, j’avoue que je n’ai pas trop compris la raison de sa mise en garde… Mais en réalité, vivre à Alexandrie n’est pas toujours chose aisée. Il y a des attitudes et des habitudes chez les égyptiens qui, franchement, ne te donnent pas envie de sympathiser avec eux ! Et aujourd’hui, avec l’expérience de la CAN 2017, je le ressens vraiment.

Le foot en Égypte, ce n’est pas une religion, c’est une véritable drogue et le dealer c’est la nationale team.

Avez-vous déjà rencontré un supporter égyptien ? Si oui, vous savez sûrement de quoi je parle. dans le cas contraire, croyez-moi, c’est l’une des choses que vous n’oublierez pas de sitôt.
Ici, être supporter suppose qu’on accompagne une équipe et une seule, celle du vieux El Hadari, et, dans la plupart des esprits, il n’y a pas d’autres alternatives que de gagner. Quand l’équipe nationale ne gagne pas, on voit tout de suite le résultat dans les rues, les égyptiens n’ont rien à envier aux affres des fanatiques russes et des hooligans anglais de l’Euro dernier. Le comble, c’est quand les Pharaons (équipe nationale) jouent contre une équipe noire.

Déjà, il faut savoir que l’Égypte se considère comme un pays africain uniquement durant la CAN . Pendant la CAN 2017, j’étais là, à l’Université Senghor, à Alexandrie, avec mes petits camarades. Si je circulais dans la ville après un match entre les Pharaons et une équipe noire, d’office les égyptiens m’attribuaient la nationalité du pays sur lequel ils venaient de prendre le dessus. De sorte que nous avons déjà changé de nationalité plusieurs fois ! Ougandais, ghanéen, burkinabé… notre nationalité a déjà changé 3 fois en moins de 2 semaines de compétitions ! Heureusement, nous n’avons pas été marocains. Allez savoir pourquoi !

Bon, de toute façon, ce n’est pas de leur faute : très peu d’Égyptiens comprennent quelque chose à la marche du monde parce-que pour la plupart ici, il n’y a qu’un seul pays au monde : l’Égypte.