Ô liberté, quel crime commet-on en ton nom!?

Article : Ô liberté, quel crime commet-on en ton nom!?
Crédit:

Ô liberté, quel crime commet-on en ton nom!?

Déjà cinq semaines que je traîne mes pas dans Paris. Paris, la ville Lumière ! Paris, la ville des amoureux ! S’il est vrai que c’est l’une des destinations les plus prisées au monde pour sa beauté, il n’en demeure pas moins qu’elle est emprisonnée par ses habitants. Au nom de la liberté!

Le problème de la France, c’est les Français !

Ils sont là. Vous les verrez, toujours mécontents et râleurs. Lundi dernier, je revenais d’une visite chez un ami dans la banlieue sud de la ville. J’avais un peu de temps libre et, donc j’ai décidé de prendre le RER, en lieu et place du métro. A quatre arrêts du terminus normal, le conducteur nous informe que le prochain arrêt serait le dernier, et ce sans explications. Les autres usagers, surpris, ont alors commencé à se regarder et à rouspéter voulant connaître les raisons de cet arrêt brutal, alors que le speaker annonçait la prochaine rame pour cinq minutes après. Tout l’arrêt durant, il fallait avoir de la patience pour supporter tout le long du quai les mécontentements de ces frenchies. Un instant, j’ai cherché à comprendre pourquoi les français aiment autant se plaindre pour des choses qui franchement n’en valent pas grand-chose. Puis, je me suis souvenu que je venais d’un coin où, les usagers de la route faisaient  comme bon leur semblaient sur les axes routiers. Ici, le temps est presque aussi cher que la vie. Une seconde de perdu ne se rattrape jamais.

Le problème de la France, c’est la liberté !

Le soir même, une fois rentré, aux infos, j’ai compris que c’était la grève qui secouait le pays qui avait eu raison de mon train. Après la crise de l’essence aux stations à la mi-mai, c’est le tour des chemins de fer où ce n’est qu’un train sur 4 qui fonctionne. Ici, le mécontentement est presque à son paroxysme. Les mouvements sociaux s’amplifient de jour en jour et franchement, le plaisir qui se lisait sur le visage de nombreux touristes laisse peu à peu place à un goût amer. A l’heure où le pays s’apprête à accueillir la grande messe du football européen, le pays est sous perfusion. A cause de certains points qui ne leur conviennent pas dans la loi El Khomri, les centrales syndicales (la CGT en tête) ne cessent de reconduire les mouvements de grèves, causant d’énormes problèmes aux usagers des transports. Mais, le véritable problème à la base de tout cela, c’est cette liberté au nom de laquelle les français organisent des soulèvements populaires, journées debout, des manifestations pour se plaindre des agissements du gouvernement, et je ne sais quoi d’autres… C’est vrai que Marianne s’était battue au nom de cette liberté, mais es-ce réellement son héritage qui est sauvegardé aujourd’hui ? Es ce ses idéaux qui prévalent encore dans le cœur des français ? J’en doute fort. Je me demande s’il ne leur faut pas une petite démocratie dictatoriale, car s’il y a une chose que j’ai compris dans la vie : l’abus de toute chose nuit. Et sur ce point, je suis formel : « Trop de liberté, tue la liberté ! ».

Partagez

Commentaires

Monique Laure MANIKWE
Répondre

Super billet. on attends les nvlles aventures de Paris