14 octobre 2015

Il était une fois, notre Papa !

Hommage à toi Papa, tes fils te saluent !

Voilà ! Il s’en est allé ! Notre Papa a pris son envol. Il a décidé d’entreprendre la longue marche vers le père céleste. Notre patriarche ! Le père de la démocratie béninoise a été rappelé à Dieu. Il y a encore quelques jours, il a célébré ses 82 ans. Nous savions qu’il était mal en point, mais personne ne pouvait imaginer qu’il ne lui restait plus beaucoup à vivre.

C’était lui ! L’homme du 26 octobre, comme nous avions l’habitude de l’appeler en souvenir de ce jeudi où il a inscrit son nom dans l’histoire de notre beau pays, le Bénin. Ce jour-là, beaucoup d’entre nous n’étaient pas encore nés. Mais, des récits de son exploit racontés par nos parents, nous gardons le souvenir d’un homme, ce militaire qui avait pour raison d’être, sa Patrie. De 1972 à 1991 où il garda le pouvoir de main ferme, malgré les fortes turbulences qui ont secoué le voyage, il inscrira dans les mémoires de ses frères entre autres, le marxisme-léninisme et la réforme du système éducatif qu’il instaura, système qui a contribué à confirmer le qualificatif de « Quartier Latin » de l’Afrique, attribué jadis à mon cher pays.

Mais, c’est en acceptant de renoncer au socialisme et d’engager son pays sur la voie démocratique que le Caméléon a, à tout jamais gagné le cœur de ses compatriotes. L’historique Conférence des Forces vives de la nation du 19 au 28 février 1990 qu’il décida finalement d’organiser après 18 ans de règne a, comme le dit ma mère : « pansé toutes les plaies des Béninois« . Il était la pluie et le beau temps pour son pays, le Bénin. Au total, ce seront trente longues années qu’il servira son pays au plus haut sommet. Trois décennies au cours desquelles, il a fait connaître le Bénin à travers le monde.

Papa, comme le disent nos ancêtres, les morts ne sont pas morts, ils se reposent. Tu as joué ton match pour le Bénin. Il est temps pour toi d’aller te reposer. Ton sens du devoir et tes qualités d’homme meneur vont nous manquer. L’héritage que tu nous a transmis, nous habitera encore longtemps, et nous ne cesserons jamais d’essayer de marcher dans tes pas. Je sais que de là où tu te trouves maintenant, ton étoile continuera toujours de nous guider. Ton amour pour notre pays, j’en suis certain, continuera au-delà du monde des mortels.

Que pourrions nous dire d’autre qu' »Avé Mathieu Kérékou« , Va et Repose en Paix !

Tes fils, depuis Alexandrie !

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